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Le port de Mulberry, 1944


Getty Images

 

Si le nom « Mulberry » ne sonne pas normand, c’est parce qu’il s’agit de deux ports temporaires mis au point par le Royaume Uni en 1943 pour faciliter les cargaisons sur les plages du débarquement. Ils ont été transportés par sections, après le jour J, à travers la Manche, et assemblés au large d'Omaha Beach et de Gold Beach. Les ports Mulberry ont été utilisés jusqu'à ce que les principaux ports français puissent être réparés et remis en service. Plus de 2,5 millions d'hommes, 500 000 véhicules et 4 millions de tonnes de matériel ont été débarqués grâce aux ports Mulberry ! Les grands navires océaniques avaient besoin d'une profondeur d'eau suffisante sous leur quille, ainsi que de grues à quai pour décharger.

 

Au port Mulberry, les soldats anglais sont en liesse. Celui que l’on surnomme le bull dog vient visiter l’infrastructure préfabriquée au Royaume-Uni. C’est un invité de marque, c’est un homme d’honneur et de principe, c’est celui qui va défier et évincer Adolf Hitler dans les mois à venir. C’est un homme très proche de la Royal Air Force, c’est un homme qui a obtenu l’accord du congrès américain pour fournir et ravitailler le Royaume Uni en matériel. Tout le monde le connait, tout le monde l’acclame. Cet homme s’appelle Winston Churchill.

 

Les soldats retirent leur casque ou leur képi militaire en signe de respect. Beaucoup d’acclamations, beaucoup de salutations ! Dans son long manteau gris, Winston Churchill circule parmi les soldats, son cigare entre les dents. Il n’hésite pas à lever la main pour former le V de la victoire. L’opération Overlord a été très délicate à planifier. Les conditions climatiques n’ont pas été favorables à un débarquement en Normandie. Mais voilà six semaines écoulées depuis le jour J. Voilà six semaines que les Anglais et les Américains ont percé les lignes allemandes. Plusieurs villages normands ont été libérés. Le nom de Winston Churchill revient sans cesse dans les petits foyers de la côte.  Churchill, le lion indomptable ! Churchill, celui qui tient tête à Adolf ! Et même qui le tient en joug. L’homme de guerre salue ses hommes. Il serre la main de certains, une tape sur l’épaule pour d’autres. Ses troupes l’idolâtrent. Winston Churchill est resté proche de ses hommes. Le voilà qui forme un V de sa main droite. On l’acclame ! Le courage des troupes monte d’un cran !

 

Alan Alfredo Geday

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